Elevage qualifié « L’agneau de nos contrées »
Raphaël FARRUGIA tient un élevage
de moutons et produit essentiellement de la viande. Il s’est installé depuis
quelques années à Bonnefontaine et a subi pour la première fois une attaque de
lynx sur son troupeau au printemps dernier.
Cet agriculteur m’a permis d’avoir un premier aperçu des
démarches qui se mettent en place lorsqu’un éleveur subit une attaque :
Lorsque Raphaël a découvert une brebis
morte sur l’une de ses parcelles, il a contacté l’ONCFS (Office Nationale de la
Chasse et de la Faune Sauvage) : un agent se rend alors sur place pour
attester de l’attaque : des photos sont prises et un constat est rempli
objectivement.
Raphaël dit que, dans le cas de son élevage, une seule
attaque n’a pas beaucoup d’influence : cela fait partie pour lui des aléas
de l’élevage et n’a pas d’impact significatif sur son revenu.
De plus, si l’attaque est
prouvée, l’éleveur reçoit une indemnité pour chaque bête tuée en compensation.
Par mes recherches, j’ai appris que le montant de l’indemnité dépend des caractéristiques de l’animal : son patrimoine génétique, son âge ou
encore suivant si la brebis est pleine ou non.
La question de mettre en place un
patou (chien de protection) dans un tel élevage ne se pose pas car cela ne
serait pas rentable pour Raphaël sachant qu’il a très peu d’attaques. La
plupart de ses parcelles sont éloignées des abords de la forêt et proches des
habitations.
Parcelle près de la forêt à Bonnefontaine
Aux alentours de Bonnefontaine,
il s’agirait d’un jeune lynx qui reviendrait régulièrement dans les communaux.
Un cliché du lynx en question a été pris par l’ONCFS grâce à un piège
photographique placé à côté de la dépouille de la brebis [le lynx ne dévore pas
sa proie tout de suite mais petit à petit en commençant par les flancs]. On
peut observer aussi, sur les clichés, un renard venu profiter de la proie
laissée par le lynx.
Dans le cas de l’élevage de
Raphaël, le lynx ne pose pas de soucis car il apporte peu de dégâts à l’éleveur
mais lorsque le lynx s’attaque à répétition à un troupeau, cela devient plus
complexe.
C’est par exemple le cas de Alain
REVIL, éleveur lui aussi à Bonnefontaine et que je vais rencontrer demain
(mardi 11 octobre).
Affaire à suivre…
Prochain article : rencontre avec Yoann AGUER, animateur de la filière ovine à la Chambre d'Agriculture de Franche-Comté.
Prochain article : rencontre avec Yoann AGUER, animateur de la filière ovine à la Chambre d'Agriculture de Franche-Comté.
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