lundi 10 octobre 2011

Rencontre avec Raphaël FARRUGIA - 6 octobre 2011

Eleveur ovins à Bonnefontaine (39)
Elevage qualifié « L’agneau de nos contrées »


Raphaël FARRUGIA tient un élevage de moutons et produit essentiellement de la viande. Il s’est installé depuis quelques années à Bonnefontaine et a subi pour la première fois une attaque de lynx sur son troupeau au printemps dernier.

Cet agriculteur m’a permis d’avoir un premier aperçu des démarches qui se mettent en place lorsqu’un éleveur subit une attaque :

Lorsque Raphaël a découvert une brebis morte sur l’une de ses parcelles, il a contacté l’ONCFS (Office Nationale de la Chasse et de la Faune Sauvage) : un agent se rend alors sur place pour attester de l’attaque : des photos sont prises et un constat est rempli objectivement.
  Raphaël dit que, dans le cas de son élevage, une seule attaque n’a pas beaucoup d’influence : cela fait partie pour lui des aléas de l’élevage et n’a pas d’impact significatif sur son revenu.
De plus, si l’attaque est prouvée, l’éleveur reçoit une indemnité pour chaque bête tuée en compensation. Par mes recherches, j’ai appris que le montant de l’indemnité dépend des caractéristiques de l’animal : son patrimoine génétique, son âge ou encore suivant si la brebis est pleine ou non.

La question de mettre en place un patou (chien de protection) dans un tel élevage ne se pose pas car cela ne serait pas rentable pour Raphaël sachant qu’il a très peu d’attaques. La plupart de ses parcelles sont éloignées des abords de la forêt et proches des habitations.

Parcelle près de la forêt à Bonnefontaine

Aux alentours de Bonnefontaine, il s’agirait d’un jeune lynx qui reviendrait régulièrement dans les communaux. Un cliché du lynx en question a été pris par l’ONCFS grâce à un piège photographique placé à côté de la dépouille de la brebis [le lynx ne dévore pas sa proie tout de suite mais petit à petit en commençant par les flancs]. On peut observer aussi, sur les clichés, un renard venu profiter de la proie laissée par le lynx.

Dans le cas de l’élevage de Raphaël, le lynx ne pose pas de soucis car il apporte peu de dégâts à l’éleveur mais lorsque le lynx s’attaque à répétition à un troupeau, cela devient plus complexe.
C’est par exemple le cas de Alain REVIL, éleveur lui aussi à Bonnefontaine et que je vais rencontrer demain (mardi 11 octobre).
Affaire à suivre

Prochain article : rencontre avec Yoann AGUER, animateur de la filière ovine à la Chambre d'Agriculture de Franche-Comté.

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